Exposition Jean-Paul Couvert
Galerie Montpezat
Rue Monsieur Le Prince, 16
75006 PARIS
Présentation par Michel Bénard (Lauréat de l’Académie Française)
"Le plaisir est grand d’accueillir un artiste multidisciplinaire tel que Jean-Paul Couvert, qui nous vient des terres ardennaises côtés vallée de la Semois et du pays des eaux de cassis, lieux aux profondes racines et puissantes forces telluriques, territoires de légendes où flottent encore la présence et l’empreinte de Verlaine et de Rimbaud.
Aujourd’hui la chance nous est donnée de découvrir une facette de Jean-Paul Couvert qui est le côté plastique où règne l’abstraction et la liberté des formes, mais il est bon de savoir que Jean-Paul est également sculpteur de talent très atypique, illustrateur, professeur d’arts plastiques et d’histoire de l’art, conférencier et aussi poète, récemment couronné par le prix Charles Péguy.
L’art pour Jean-Paul Couvert est un long chemin de transmission, un sérieux apprentissage qui doit ouvrir l’esprit et la vision sur le monde, nous conduisant sur le chemin de la connaissance et de la tolérance.
Cette formation et initiation se fera donc aux termes de voyages ciblés vers les sources initiales de la philosophie, c’est ainsi que notre ami ira poser son bâton de pèlerin vers des pays comme le Tibet, l’Inde, le Cachemire, le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord.
De tous ces voyages, il va tirer la quintessence d’une pensée, d’une harmonie qu’il va transmettre à son expression plastique qui le conduira à l’essentiel, au juste dépouillement. Jean-Paul Couvert suggère les volumes, les formes, il travaille en lavis ou glacis, laisse jouer sur son support le hasard qu’il reprend et corrige en s’y accordant. Il rejoint le concept du vide et du non révélé, cher aux Orientaux.
Traces, signes, empreintes s’enchevêtrent, définissent une expression lexicale confidentielle où tout peut devenir à la fois questionnement et révélation.
Jean-Paul Couvert tente de caresser la part cachée du monde, des choses, de l’existence en jouant des contrastes et de la dualité, ici je reprendrai une citation de Gilles Deleuze, faisant référence chez notre plasticien : « La tâche de la peinture est de rendre visibles des forces qui ne le sont pas. »
La couleur est annoncée, peindre l’invisible, l’inaccessible et je serais tenté de dire qu’ici nous sommes en osmose avec l’art intuitiste. En sculpture sa recherche est la même, mais je réserve mes propos éventuellement pour une autre exposition où il prendrait la place du sculpteur.
Dans la pensée de Jean-Paul Couvert, l’acte créateur est un instant qui s’étire, un émerveillement, un rêve éveillé, une enivrante embellie, dont le silence n’a de sens que par le glissement du pinceau de soie, ce n’est qu’un instant qui se prolonge, un frémissement irisé, une note d’encre sur le secret de la toile blanche. C’est aussi une manière de se rapprocher de la connaissance, l’art en étant le meilleur médiateur.
À propos de connaissance Mircea Eliade le grand philosophe roumain et historien des religions ne disait-il pas : « Qu’est-ce que la capacité d’apprendre, sinon un aspect de l’éternité. » En fait lorsque nous prenons le temps de décrypter une œuvre de Jean-Paul Couvert, nous retrouvons cet aspect d’une éternité informelle et indéfinie. Car l’artiste nous entraine dans un monde de transparence et de dédoublement.
Nous ressentons l’imprégnation de l’Orient, au travers de l’intemporalité , de l’informel des ambiances. Nous traversons des silences diaphanes, des poèmes de brume, des calligraphies indécodables aux langages secrets, sortes d’idéogrammes déroutants aux volutes surprenantes et spontanées.
Semblable à une vague écumante la poésie se fait intime.
Chez notre plasticien tout est contraste, alternance et dualité, tout se situe entre ombre et lumière, blanc et noir, Ying et Yang.
Un coucher de soleil improbable nous place au seuil d’une poésie se faisant porteuse d’un grand mystère qui nous ouvre les portes d’un nouveau monde où une source de vérité humaine et limpide reste toujours à découvrir.
Car comme le disait avec pertinence le philosophe des poètes Gaston Bachelard : « L’imagination trouve plus de réalité à ce qui se cache, qu’à ce qui se montre. »
Michel Bénard
Exposition
Galerie Mompezat - Paris
Du 1 au 14 Octobre 2022
_______________________________________________________________________________________________________________________________
Exposition Maison l'Homme, LIEGE, Octobre 2019
" Peut-être, avec Jean-Paul Couvert, le rêve baudelairien d'un art total prend-il corps quand ses œuvres consacrent le triomphe de l'unité dans la divergence, l'éclatement mesuré et ramené sans cesse à son point de départ.
Il s'agit ici de donner conscience de l'évidence, de lire la matière au travers de sa grammaire et ses équations secrètes. L'intervention humaine reste discrète quand elle transforme le chêne ou le schiste pour les accompagner dans ce qu'ils ont à dire, pour leur rendre hommage par une sorte de démarche alchimique ou de rituel profane.
dans semblable progression, plusieurs strates de lectures s’amalgament et rendent compte des traces apportées par le temps, comme sur ces seuils usés par des générations successives. Entre blanc et noir, tout se mélange, le primitif et le moderne, le Tibet et le Sahara, l'Orient et l'Occident, dans une redéfinition constante d'un art tourné vers le secret de "choses" que l'on nous force à mieux regarder en promettant l'imminence d'une révélation qui ne viendra jamais. " "Cyprès pour ourler
de lumière
le chemin qui mène
outre "
Paul Mathieu
___________________________________________________________________________________________________________________________
Exposition à Saint-Hubert au Palais abbatial Juillet-Août Septembre 2018
____________________________________________________________________________________________________________________________
Exposition Chapelle d'Herbeumont, Juillet-Août 2017
Installation
" La matière même qui cherche sens et visage"
Exposition Mai 2016 au centre d'art contemporain du Luxembourg Belge.
Site de Mautauban-Buzenol. Site : www.caclb.be
Belgique entre ciel et terre - saison 2014 - Pays de Bouillon
Un petit reportage de la RTBF sur Bouillon dans lequel est mentionné la sculpture monumentale de Jean-Paul Couvert sur les rives de la Semois : Voir la Video
Exposition galerie médiArt, 31, Grand-rue L-1661 Luxembourg (Grand Duché du Luxembourg)
L'exposition a présenté les tableaux de l’artiste luxembourgeois Armand Strainchamps en combinaison avec les sculptures en pierre de l’artiste belge Jean-Paul Couvert.
Le vernissage a eu lieu le jeudi 22 mai 2014 à 18h00, à l’espace mediArt.
L’exposition s'est tenue du 23 mai 2014 au 12 juin 2014
Exposition « Déclinaisons lapidaires »
Au Musée archéologique d’Arlon.
Du 21 avril au 2 septembre 2012
(avec Léo KORNBRUST, Bertrand NEY, Paul SCHNEIDER, Anne-Marie KLENES)
Commissaire d’exposition : Alain Schmitz, directeur artistique du Centre d’Art Contemporain du Luxembourg belge.
En collaboration avec l’Agence de Promotion Culturelle MédiArt Luxembourg.
"La démarche sculpturale de cet artiste bouillonnais passe au préalable par une phase de contemplation de la matière brute de laquelle naître ensuite un dialogue et une symbiose avec le regard et le geste de l’artiste. Le travail qu’il présente revêt une dimension mystique ; il est d’une certaine manière l’expression d’une forme de quête spirituelle. Tout est dans la simplicité et la justesse du geste et de l’intervention, son rapport et son dialogue avec la nature et l’identité même de la pierre qu’il transcende"
Texte de Frédéric PHILIPIN, historien d’art